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ADI-PARVA.

» Si l’on agit d’une autre manière, la chose n’ira point à notre avantage, et ta gloire elle-même en sera tout à fait souillée : on ne saurait en douter. 7449.

» Veille à la conservation de ta renommée : en effet, la renommée est la première des forces. La renommée perdue, on peut dire que la vie de l’homme a perdu son fruit. 7450.

» Aussi long-temps que subsiste la renommée d’un homme, aussi long-temps dure sa vie, rejeton de Kourou ; mais, sa renommée vient-elle à s’éteindre, il rend avec elle, fils de Gândhâri, son dernier soupir. 7451.

» Soigne ta renommée ; accomplis le devoir, comme il est digne de ta race ; fais ce qui sied au héros, à tes ancêtres, à toi-même. 7452.

» Heureusement les fils de Prithâ vivent ! Heureusement Prithâ vit elle-même ! Heureusement Pourotchana a trouvé la mort, sans réussir dans son criminel dessein ! 7453.

» Si l’incendie eût consumé les fils de la fille du roi Kountîbhodja, je n’aurais plus désormais, fils de Gândhâri, osé lever mes yeux dans le monde des êtres animés sur un homme, à l’oreille de qui fut portée cette infortune de Kountî. Il ne faut pas que le monde te mêle à tort dans le crime de Pourotchana ; car tu es sans raison, tigre des hommes, accusé par le monde. 7454-7455.

» Cette vie, dont ils jouissent, puissant roi, te lave de cette calomnie : tu dois estimer comme un trésor la vue des fils de Pândou. 7456.

» Mais tant qu’ils vivent, ces héros, le Dieu même, qui tient la foudre, ne peut, rejeton de Kourou, assurer dans tes mains l’héritage de leur père. 7457.

» Tous, ils se tiennent fermes dans la vertu ; tous, ils