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LE MAHA-BHARATA.

n’ont qu’un même esprit, et surtout on les a rejetés d’un royaume, où leur droit était égal au tien. 7468.

» Si tu veux suivre le devoir, si tu veux faire ce qui m’est agréable, si tu veux assurer la félicité commune, donne aux Pândouides une moitié du royaume. » 7469. Drona dit à son tour :.

« Délibère, auguste Dhritarâshtra, avec tes conseillers réunis ; qu’ils disent une parole juste, convenable, d’où naisse une bonne renommée : nous sommes prêts à l’écouter. 7460.

» Mon sentiment est celui, mon père, du magnanime Bhîshma. Qu’on admette les fils de Kountî au partage : c’est l’éternel devoir. 7461.

» Qu’on envoie donc en diligence à Droupada un homme aux paroles conciliantes, noble fils de Bharata, chargé de nombreuses pien-es fines et de négocier leur affaire. 7462.

« Qu’il s’en aille, ses mains pleines de richesses ! Qu’il expose au roi la chose en particulier et l’immense accroissement de puissance, qui résulte d’une alliance avec toi !

» Qu’il dise et répète mainte fois que Douryodhana et toi, royal enfant de Bharata, vous portez beaucoup d’amour à Droupada et son fils Dhrishtadyoumna.

» Qu’il fasse goûter à diverses fois aux fils de Pândou et aux deux fils de Mâdrî, en les flattant, ce qu’il y a de digne et d’agréable dans l’union. 7463-7464-7465.

» Qu’il donne en ton nom, Indra des rois, à la belle Draâupadî des parures éblouissantes, en grand nombre et faites d’or. 7466.

» Qu’il distribue ensuite, noble enfant de Bharata, des cadeaux assortis à Kountî, à tous les fils de Droupada, à tous les fils de Pândou. 7467.