Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/297

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
ADI-PARVA.

on l’appelle DourvAças ; c’est lui, cet être à la vaste splendeur, qui, suivant mon ordre, t’aidera pour ton sacrifice. Qu’on s’occupe d’en faire les préparatifs ! » À ces mots, sortis de la bouche divine, 8132-8133.

Çwétaki s’en revint à sa ville ; il disposa de nouveau les apprêts ; et, quand tout fut préparé, il retourna vers le Dieu Roudra. 8134.

« Toutes les choses principales et auxiliaires sont préparées, lui dit-il. Qu’on célèbre demain par ta grâce, Mahâdéva, le sacrifice d’initiation ! » 8135.

À peine Roudra eut-il ouï ces paroles du roi magnanime qu’il appela Dourvâsas et lui tint ce langage : 8136.

« Voici l’éminent roi Çwétaki, ô le plus vertueux des brahmes ; fais sacrifier suivant mon ordre, Indra des brahmes, ce monarque de la terre. » 8137.

« Oui ! » répondit le saint à ces mots de Roudra. Ensuite fut célébré le sacrifice du roi magnanime. 8138.

Quand il eut terminé, conformément aux désirs, conformément aux paroles du monarque, ce sacrifice, enrichi de bien nombreux honoraires, 8139.

Les prêtres officiants et tous les prêtres assistants, qui avaient reçu la consécration du sacrifice préliminaire, s’en allèrent de côté et d’autre avec le congé de Dourvâsas. 8140.

Le fortuné monarque s’en retourna lui-même dans sa ville. Le vénérable feu alors fut surpris d’une maladie. Il perdit sa lumière, il tomba dans la consomption. Quand Agni se vit dépouillé de sa splendeur, 8141-8142.

Il s’en alla au séjour de Brahma, palais saint, honoré des mondes, et là il dit ces mots à Brahma sur le trône :

« J’ai perdu ma lumière et ma force, souverain de l’u-