de la manière la plus distinguée. Ensuite, la reine de poser elle-même son fils sur le sein de Dâmaudara. 1510.
» À peine est-il placé dans son giron, les deux bras de superfétation tombent à terre et le troisième œil disparaît au milieu du front. 1511.
» À ce spectacle, la mère toute émue, effrayée, sollicite une grâce de Krishna : « Accorde-moi, dit-elle, Krishna aux longs bras, une grâce dans la peur, qui agite mon esprit.
» Tu es la confiance des malheureux ; tu donnes la sécurité à ceux, qu’agite la crainte. » Le rejeton d’Yadou répondit à ces mots : 1512-1513.
« Ne crains pas, vertueuse reine ; tu n’as aucune chose à redouter de ma part. Quelle grâce t’accorderai-je ? Que veux-tu que je fasse, sœur de mon père ? 1514.
» J’accomplirai ta demande, possible ou même impossible ! » À ces paroles, elle dit à Krishna, le rejeton d’Yadou : 1515.
« Supporte à cause de moi, puissant seigneur, cent offenses de Çiçoupâla. Sache, tigre d’Yadou, que c’est là cette grâce, que j’implore. » 1516.
Krishna lui répondit :
« Je m’engage, sœur de mon père, à supporter cent offenses de ton fils, dont chacune serait digne de mort : ne livre plus, ton âme au chagrin. » 1517.
» Voilà pour quelle raison, héros, fier de la grâce, qu’il a reçue de Govinda, ce criminel Çiçoupâla à l’étroite intelligence te défie maintenant au combat. 1518.
» C’est pour cela que le roi de Tchédi n’a pas eu la pensée de provoquer Atchyouta ; et cet arrangement des choses est sans doute ce que s’est proposé Krishna, le maître du monde. 1519.