tous, on les a faits esclaves ; et moi, dans l’affliction du mois, on m’a traînée, vêtue d’une seule robe, en pleine assemblée. 536.
» Honnîe soit la force de Bhîmaséna ! Honni soit le courage d’Arjouna ! puisque Douryodhana vit encore, ne fût-ce qu’une heure, Krishna, quand nul autre ne peut mettre sa corde à l’arc Gândîva, si ce n’est Arjouna, Bhima ou toi, meurtrier de Madhou ! 537-538.
» Ce Douryodhana, qui jadis, meurtrier de Madhou, les a chassés du royaume avec leur mère, eux enfants, astreints, à des vœux, étudiants, incapables de nuire ! 539.
» Le scélérat, il jeta dans les aliments de Bhîmaséna un poison nouveau, subtil, bien préparé, l’épouvantable Kâlakoûta. 540.
» Mais Bhîma aux longs bras, Djanârdana, ô te plus grand des hommes, digéra ce poison avec le reste des mets, soutien de la vie commune. 541.
» Ensuite, il attacha Ventre-de-loup, endormi sans défiance au sommet du promontoire, le précipita dans le Gange, Krishna, et s’en revint tranquillement. 542.
» Aussitôt que le fils de Kountî à la grande force, aux longs bras, Bhîmaséna se fut réveillé et qu’il eût rompu ses liens, il revint à la vie. 543.
» Il fit mordre Bhîmaséna par des serpents à la dent venimeuse ; mais, Krishna, quoique entamé à toutes les places du corps, l’immolateur des ennemis n’en mourut pas. 544.
» Il se réveille et il écrase tous les serpents. Vrikaudara chasse encore du siège le cocher favori de Douryodhana. 545.
» Enfin, dans Vâranâvata, il consuma les fils endormis