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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/113

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VANA-PARVA.

» L’homme fort, au cœur immense, à l’énergie infaillible, s’en aperçut et lui demanda : « Que désires-tu, femme vertueuse ? » 556-557.

» À ces mots du magnanime, la Rakshasî aux formes aimables de lui répondre ainsi : 558.

« Fuyez d’ici promptement : voici mon robuste frère ! il vient vous tuer : allez-vous-en au plus vite ! » 559.

» Bhîmaséna de répondre en ces ternes, à cette femme si pleine d’affection : « Je ne le crains pas ! S’il vient, je le tuerai ! » 560.

» Le vil Rakshasa, qui les entendit parler, poussant de grands cris, les formes épouvantables, horrible à voir :

« Avec qui parles-tu, Hidimbâ ? lui dit-il. Amène-le devant moi ! Mangeons-le, et ne veuille pas tarder ! » 561-562.

» L’intelligente et vertueuse Rakshasî, de qui la pitié avait séduit le cœur, ne voulut point accéder à sa demande par compassion. 563.

» Vomissant d’effrayantes clameurs, le Rakshasa anthropophage courut alors de toute sa vitesse contre Bhîmaséna. 534.

» Le vigoureux Démon, qui, d’une grande rapidité, s’élançait irrité sur lui, saisit de sa main la main de Bhîmaséna. 565.

» À peine eut-il pris à Bhîma cette main puissante, attachée à un corps de diamant, et dont le toucher égalait celui de la foudre, il la rejeta bien vite. 566.

» Ventre-de-loup ne put supporter que le Rakshasa eût saisi de sa main la main de Bhîmaséna, et la colère alors s’empara de lui. 567.

» Le combat de ces deux guerriers, Hidimba et Bhîma-