séna, instruits à manier toutes les armes, fut en ce moment tumultueux, épouvantable, tel que celui de Vitra et du fils de Vasou. 568.
» Après que Bhîma, à la grande vigueur, se fut joué bien long-temps avec le Rakshasa, mortel sans péché, l’homme fort ôta la vie au faible Démon. 569.
» Hidimba mort, le vainqueur continua sa route avec ses frères, ayant mis à leur tête Hidimbâ, qui fut la mère de Ghatautkatcha. 570.
» Ensuite, environnés par des foules de brahmes, tous ces héros courent avec leur mère, le visage tourné vers Ékatchakrâ. 571.
» Vyâsa, leur conseiller, qui mettait son plaisir en ce qui leur était agréable ou utile, vint les trouver dans ce voyage, à Ékatchakrâ. Là, ces fils de Pândou, aux vœux inébranlables, attaquèrent un anthropophage terrible, à la grande vigueur, légal même de Hidimba : il se nommait Vaka. 572-573.
» Cet effroyable Rakshasa, tombé sous les coups de Bhîma, le plus fort des combattants, celui-ci, accompagné de tous ses frères, se rendit à la ville de Droupada.
» Comme l’Ambidextre habitait ces lieux, je fus gagnée par lui : tel Krishna, la belle Roukmini, fille de Bhîsmaka, fut conquise par toi. 574-575.
» Le fils de Prithâ s’est ainsi montré digne de ma main dans la joute d’un swayamvara ; mais ce grand exploit, meurtrier de Madhou, ne réjouit pas ses rivaux. 576.
C’est ainsi que j’habite, privée d’une mère, assiégée par mille et mille chagrins. Comment ces héros à la force supérieure, Krishna, qui ont le courage des lions et Dhaâumya à leur tête, n’abaissent-ils pas leurs regards