Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
141
VANA-PARVA.

Pourquoi ta colère ne se gonfle-t-elle pas, en le voyant aujourd’hui confiné dans un bois cet homme vénéré, accoutumé à des chars divers et des habits variés ? Ce seigneur, il peut tuer dans un combat tous les Kourouides ! ( De la stance 1003 à la stance 1011.)

» Mais Vrikaudara supporte ces maux, il attend la fin de ta promesse. Et cet Arjouna, qui, par ses deux bras, est l’égal d’un Arjouna aux mille branches ! 1012.

» Lui, qui, dans la destruction, que font ses dards, ressemble par sa rapidité à Yama, le destructeur du temps ! Sous la puissance de ses flèches, grand roi, tous les princes inclinés ont servi les brahmes dans ton sacrifice. Pourquoi, sire, ne te courrouces-tu pas en voyant ce tigre des hommes, honoré par les Démons et les Dieux, cet Arjouna plongé dans la rêverie ? Quoi ! la vue de ce fils de Prithâ, qui est accoutumé aux plaisirs et ne mérite pas la douleur, elle ne fait pas se gonfler ta colère ! Cette idée, Bharatide, me fait tomber en défaillance. Lui, qui, monté sur un seul char, a vaincu, et les serpents, et les hommes, et les Dieux ! 1013-1014-1016-1016.

» Comment ta colère ne se gonfle-t-elle pas, en le voyant exilé dans les bois cet homme, qui, environné de serpents, de chevaux et de chars aux formes merveilleuses, arracha violemment aux rois toutes leurs richesses ; ce fléau des ennemis, qui, d’un seul coup, peut envoyer cinq cents flèches ! 1017-1018.

» Pourquoi ta colère ne se gonfle-t-elle pas, en le voyant relégué dans les bois, ce jeune homme azuré, grand, couvert d’un habit d’écorce, lui, qui tient le plus haut rang dans les combats ? 1019.

» Pourquoi, Youddhishthira, quand tu vois dans le bois