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LE MAHA-BHARATA.

parie un sage, qui n’examine pas les choses pour s’accuser lui-même. 1249-1250.

« Malgré tous mes soins, je n’obtiens pas la plénitude de la fortune ! » Il n’y a rien là, dont il me faille rougir, fils de Bharata ; car deux autres choses entrent dans la cause. 1251.

» Ou la fortune, ou l’imperfection, autrement dite, l’inertie. Il existe assurément des perfections pour les choses dans l’association de plusieurs natures. 1252.

» Où les qualités ne se trouvent pas, le fruit est pauvre ou il manque tout à fait. Mais, dans une entreprise non commencée, on ne voit nulle part, ni fruit, ni qualité. 1253.

» Le sage s’attelle de pensée, selon ses forces, selon ses facultés, au temps, au lieu, aux oupâyas : c’est la bonne fortune pour l’accroissement de la félicité. 1254.

» L’homme doit agir sans négligence ; l’énergie sera son guide ; dans les résultats des choses, c’est l’énergie, qui est surtout remarquable. 1255.

« Lorsque le sage examine, par mainte et mainte qua* lité, quelle chose est la meilleure, il faut qu’il cherche à l’obtenir par la conciliation, qu’il tourne l’affaire de ce côté qu’il désire ou du mal ou l’exil, Youddhishthira, soit au Sindhou, soit à la montagne, combien moins à l’homme vertueux ! Il obtient, sans cesse attentif à ne point dépasser la limite dans la recherche de l’intérieur d’autrui, l’affranchissement de la dette pour lui-même et les autres. 1256-1257-1258.

» Mais il ne doit pas se laisser mépriser d’aucune manière ; car l’existence d’un homme, le jouet du mépris, n’est point agréable. 1259.