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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/27

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SABHA-PARVA.

craint de d’aventurer au jeu de dés contre le fils de Soubala ! 2520.

« Il n’existe pas de tels hommes dans tous les mondes ; ils atteignent, dit-on, au sommet de l’intelligence. » Eh bien ! ils apprendront à se connaître dans cette catastrophe ; ils sauront qu’ils sont des arbres stériles et, à peu près, des eunuques ! 2521.

» Voyez donc ces habits de peau et ces dépouilles de gazelles sur les Pândouides si intelligents, d’une telle vaillance au milieu des combats, si vigoureux, et qui n’avaient jamais goûté à la vie des hermites ! 2522.

» Yajnaséna le Sonakide à la vaste science, qui a donné aux Pândouides la vierge Krishna, n’en a point retiré une bien grande recompose, car les fils de Prithâ, époux d’Yajnasénî, ne sont que des eunuques ! 2523.

» Maintenant que tu les as vus s’en aller dans les bois, vêtus de manteaux légers et d’une peau, comme vêtement supérieur, quelle satisfaction peux-tu espérer, Yajnasénî ? Fais choix ici d’un autre époux à ta fantaisie ! 2524.

» Tous ces enfants de Kourou, rassemblés devant toi, sont patients, domptés, bien pourvus de richesses : choisis l’un d’eux pour ton époux ; ne te laisse pas entraîner par l’adversité des circonstances. 2525.

» Les Pândouides ressemblent tous à des arbres sans fruits, à du sésame stérile, à des animaux empaillés, à des épis sans grains. 2526.

» Partager la couche des fils de Pândou, ou partage celle des hommes, qui portent la cicatrice de l’eunuque, n’est-ce pas une peine paiement stérile. » Ainsi le cruel fils de Dhritarâstra frappait de ces paroles blessantes les oreilles des Pândouides. 2527.