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VII
AVANT-PROPOS.

Il faut donc nous résigner à plier les voiles de nos espérances, et à voguer durement, toujours la rame à notre main, sur cette mer trop calme, où la traversée n’est plus qu’un devoir de loyauté, d’honneur et de fidélité à nos engagements.

Ce qui distingue ce présent volume, ce sont :

Une description de la terre, suivant les erreurs et les fables, que l’ignorance avait mises alors en circulation ;

Un récit épisodique sur l’essence de Dieu, la nature, l’immortalité de l’âme et ses transmigrations éternelles d’une existence dans une autre vie ;

Et, vers la fin du chant, l’entretien de Bhîshma et de Karna, où respire, dans un langage simple et touchant, le mutuel oubli des offenses et l’acceptation du sort, que le Destin a fixé pour chacun d’eux.

Le milieu de cette partie du poème est flamboyant de ces combats trop nombreux, où l’on voit, malheureusement, sans aucune émotion du cœur, s’entrégorger ces guerriers aux guirlandes de fleurs, aux armures d’or, voiturés dans les combats sur des palanquins aux épaules de leurs fidèles serviteurs, ou montés sur des coursiers aux cuirasses d’or, des éléphants, revêtus de filets d’or, des chars, dont l’or a changé la matière, où flottent des drapeaux d’or et des étendards, qui portent, brodés en pierreries,