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donnent moins de bénéfice que d’autres n’en ayant que 25 ou 30. Ces dernières ayant une plus grande quantité d’aliments, donnent plus de lait, nourrissent mieux leurs produits, cependant les fermes sont dans les mêmes conditions, il faut donc attribuer cette différence au mauvais régime ; résultat infaillible de cette surcharge d’animaux qui mangent inutilement des aliments que les autres emploieraient avec profit.

À la montagne, le même inconvénient se présente, les troupeaux étant trop nombreux sont obligés de suivre un grand espace pour subvenir à leurs besoins ; ils dépensent ainsi beaucoup en mouvement et utilisent peu en production, tandis que, si les proportions sont bien gardées, ces animaux prennent leur nourriture en moins de temps, ruminent mieux, et utilisent ce qu’ils ont pris sans dépenser en travail.

Il arrive, pendant les années de sécheresse, que toutes les vacheries, sans exception, sont fortement éprouvées, car les animaux qui les composent trouvant à peine de quoi se suffire, sont accablés par la misère, et tombent dans un marasme profond. La question qui se pose est celle de trouver le moyen d’améliorer cet état, avec le moins de frais possibles. Bien que les animaux soient souvent éloignés des fermes, des cultures annuelles ou du foin pourraient leur éviter cette misère ; les frais que l’on pourrait faire seraient largement compensés par les pertes qu’on éviterait. Il serait donc du plus haut intérêt pour les éleveurs qu’ils aient toujours pour l’été du foin ou tout autre fourrage.