Règle d’Ampère : On suppose un observateur regardant l’aiguille et couché le long du fil de façon que le courant aille des pieds à la tête : le pôle Nord de l’aiguille se porte à la gauche de l’observateur.
L’une des premières applications de l’électro-magnétisme, ce fut le galvanomètre. (V. galvanomètre.)
Aimantation par les courants : Lorsqu’on plonge dans de la limaille de fer un fil de cuivre traversé par un courant énergique, on voit la limaille s’enrouler avec force autour du fil et y rester adhérente tant que le courant subsiste. Mais vient-on à interrompre le courant, la limaille se détache et tombe à l’instant même. Ce fait capital, découvert par Arago, prouve que les courants électriques agissent sur les substances magnétiques de manière à déterminer leur aimantation. Le fer doux et l’acier trempé sont, de toutes les substances magnétiques, celles qui s’aimantent avec le plus d’énergie sous l’influence des courants.
L’électro-aimant est une application de ce principe, le télégraphe, les sonneries électriques également.
ÉLECTROTHÉRAPIE. Sans avoir, en médecine, autant d’importance que dans la vie industrielle et sociale, l’électricité n’y trouve pas moins une foule d’applications dans le traitement des maladies ; et toutes les formes sous lesquelles elle se manifeste y sont quotidiennement employées.
Une de ses utilisations les plus intéressantes consiste en la production des rayons X, cette merveilleuse manifestation de l’énergie cosmique. Mais ceux-ci présentent une activité tellement spéciale et une valeur intrinsèque si marquée, qu’ils déterminent une classe particulière d’agents curatifs désignée sous le nom de radiothérapie. De même les rayons ultra-violets, obtenus au moyen de la lampe à arc électrique, se rangent dans une catégorie propre appelée actinothérapie. L’électrothérapie introduit dans l’organisme l’énergie électrique telle que la lui fournissent les différentes sources aujourd’hui connues.
La galvanisation utilise le courant galvanique ou courant continu, obtenu : soit par une batterie de piles électriques ; soit par une batterie d’accumulateurs ; soit par prise sur le secteur urbain de lumière, au moyen d’un rhéostat si le courant du secteur est continu, au moyen d’une commutatrice si le courant du secteur est alternatif. Dans l’organisme, l’action du courant galvanique se traduit par l’augmentation de la circulation sanguine et lymphatique ; elle favorise ainsi la décongestion des tissus enflammés (arthrite, orchite), et la nutrition des éléments traumatisés (fracture, atrophies, œdèmes). Elle est surtout employée dans le traitement par l’électrolyse des rétrécissements de l’œsophage et de l’urètre : pour la destruction électrolytique des boutons d’acné, des angiomes ou « envies » de la peau, des poils inesthétiques par leur emplacement ou leur développement exagéré. Enfin, le courant continu sert à l’introduction locale des médicaments par ionisation : il dissocie les principes actifs de la solution pharmaceutique disposée sur une électrode en forme de tampon imbibé, et en assure la pénétration à travers la peau jusqu’aux organes malades sous-jacents (rhumatisme, goutte, névralgies).
La faradisation met en œuvre le courant faradique ou courant induit, qui dérive du courant continu fourni, par une ou deux piles et transformé par l’appareil faradique avec ses trois éléments : bobine inductrice, bobine induite et interrupteur. Le courant faradique agit fortement sur les muscles dont il amène la contraction. Aussi son usage le plus fréquent se trouve-t-il dans les atrophies musculaires consécutives aux fractures et luxations, dans l’incontinence d’urine due à une faiblesse du sphincter de la vessie.
La franklinisation se pratique au moyen du courant
Les courants sinusoïdaux proviennent d’un courant alternatif d’un secteur urbain qu’un transformateur amène à basse tension. De forme périodique, ils activent la circulation, décongestionnent les tissus et font contracter les muscles. D’où leur emploi dans les épanchements articulaires ou péri-articulaires, dans les œdèmes, les atrophies.
La d’arsonvalisation constitue une application des courants de haute fréquence obtenus soit au moyen du courant de haute tension d’un appareillage à rayons X chargeant les armatures d’une paire de condensateurs qui se déchargent dans un solénoïde, soit au moyen d’une bobine de Ruhmkorff et de deux bouteilles de Leyde ou condensateurs se déchargeant dans un solénoïde. En applications locales bipolaires, par l’effet de deux électrodes métalliques reliées à un petit solénoïde, la haute fréquence exerce une action calmante et décongestionnante sur les lésions de la peau ; en outre, elle élève la température des tissus profonds sous-jacents et combat efficacement les lésions inflammatoires dont ils sont le siège (diathermie) ; elle peut, par son intensité suffisante, causer une brûlure et une escarre profonde, une électro-coagulation utilisée pour détruire, sans incision préalable, des lésions situées dans l’intimité des tissus. Les applications générales, sur le malade inclus tout entier dans un grand solénoïde formant cage, constituent un traitement des maladies par ralentissement de la nutrition, diabète, obésité. Enfin, la projection d’une étincelle de haute fréquence sur des tissus altérés, cancers par exemple, en amène la destruction par fulguration.
La plupart des applications électriques médicales en sont encore à leur période de début. Il est légitime de prévoir le développement prochain des méthodes d’ionisation, de diathermie et d’électro-coagulation. — Docteur Elosu.
ÉLEVAGE n. m. Action d’élever des animaux domestiques et de développer chez eux, par le croisement, l’alimentation rationnelle ou la sélection, les qualités particulières à leur race. Quel que soit le genre d’élevage auquel on se livre ; que ce soit l’élevage du cheval, du bœuf, du mouton, du lapin, de l’abeille ou du ver à soie, celui-ci nécessite des connaissances spéciales et l’éleveur doit étudier profondément le caractère de ses sujets, s’il veut que ses efforts ne restent pas stériles. Il arrive fréquemment que des travailleurs, ayant, par miracle, réalisé quelques économies, tentent de se libérer du patronat en se livrant à l’élevage de certains petits animaux domestiques, plus particulièrement des animaux de basse-cour. Après avoir engagé leurs maigres ressources, ils échouent dans leurs tentatives ; cela n’est pas étonnant. L’élevage est un métier et exige de celui qui veut l’exercer un apprentissage sérieux, que, bien souvent, l’éleveur occasionnel n’a pas eu le temps de faire. D’autre part, les progrès de la science ont mis à la disposition de l’éleveur certains procédés techniques, un outillage qui coûte très cher, et que ne peut posséder le petit éleveur. En conséquence, il est sage que ceux qui désirent faire de l’élevage ne s’aventurent pas à la légère, car de nos jours, tout s’est industrialisé, et cette branche qui, il y a peu de temps encore, appartenait à la petite paysannerie, a été accaparée par les grands propriétaires du capital.
ÉLIMINER verbe (du latin eliminare). Expulser, faire sortir, évincer, effacer, écarter. Physiologique-