Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il repose sur les deux idées suivantes : 1° La nécessité de renforcer les chefs d’atelier et les contre-maîtres par un Etat-Major ;

2° La négation du principe de l’unité de commandement. Autant la première me paraît bonne, autant la seconde me paraît fausse et dangereuse.

I. Nécessité de renforcer les chefs d’ateliers et contremaîtres par un Etat-Major. — Mieux que personne, Taylor a mis en évidence la complexité et le poids de la charge qui pèse sur les chefs d’un grand atelier de construction mécanique. Ces chefs ne peuvent remplir convenablement leur mission que s’ils sont aidés.

Pour atteindre le but, Taylor a imaginé et pratiqué le procédé ci-dessus décrit : au chef sont adjoints divers spécialistes qui le dispensent d’une profonde compétence en chaque spécialité et qui le déchargent d’interventions multiples qui absorberaient une trop grande partie de son temps. C’est le rôle de l’Etat-Major.

Ce rouage n’est pas nécessaire seulement dans les ateliers de construction mécanique ; on en sent aussi bien la nécessité dans les ateliers de réparation des grands établissements miniers, métallurgiques ou autres ; on la constate dans toutes les sortes d’ateliers. On y a pourvu jusqu’ici de diverses façons, rarement d’une manière suffisante. J’estime que Taylor a rendu un grand service en appelant l’attention sur l’importance de ce rouage et sur la manière de le constituer.

IL Négation du principe de Vunité de commandement.

— Selon Taylor, il faut abandonner le type ordinaire d’organisation, qu’il désigne non sans quelque dédain sous le nom de type militaire d’organisation , « où les ouvriers reçoivent leurs ordres d’un seul homme, chef d’atelier ou chef d’équipe ». j