Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/111

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Pour déterminer les qualités nécessaires aux chefs d’entreprise il est indispensable d’être bien fixé sur le rôle que l’Etat-Major peut être appelé à jouer dans la direction des affaires.

Le ’chef idéal serait celui qui, possédant toutes les connaissances nécessaires pour résoudre les problèmes administratifs, techniques, commerciaux, financiers et autres qui lui sont soumis, jouirait encore d’une vigueur physique ot intellectuelle et d’une puissance de travail suffisantes pour faire face à toutes les charges de relations, de commandement . et de contrôle qui pèsent sur la direction. Un tel chef peut se trouver, exceptionnellement, dans les petites affaires ; il n’existe pas dans les grandes, à plus forte raison dans les très grandes. 11 n’y a pas d’homme dont le savoir embrasse toutes les questions que soulève le fonctionnement d’une grande entreprise ; il n’y en a point qui dispose des forces et du temps exigés par les multiples obligations d’une grande direction

Force est donc de recourir à l’Etat-Major. 11 y a là une réserve de forces physiques, de forces intellectuelles, de compétence, de temps... dans laquelle le chef peut puiser à son gré.

On peut diviser en quatre groupes les travaux de l’Etat-Major : l ü concours divers donnés au chef dans sa besogne courante, correspondance, réceptions, étude et préparation de dossiers, etc. ; 2° liaison et contrôle ; 3° études d’avenir, programme à faire ou à harmoniser ; 4° recherche des améliorations.

Toutes ces choses sont dans les attributions de la direction. L’intérêt de l’entreprise exige qu’elles soient faites. Le chef doit les réaliser, soit avec ses seules forces, soit avec l’aide de l’Etat-Major.

Les deux premiers groupes de travaux de l’Etat-Major s’effectuent généralement d’une façon satisfaisante ; mais la préparation de l’avenir et la recherche des perfectionnements,