Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/55

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d’initiative qu’il convient de laisser aux intermédiaires. Le degré de centralisation doit varier selon les cas. Le but à poursuivre est la meilleure utilisation possible des facultés de tout le personnel.

Si la valeur du chef, ses forces, son intelligence, son expérience, la rapidité de ses conceptions... lui permettent d’étendre beaucoup son action, il pourra pousser fort loin la centralisation et réduire ses seconds au rôle de simples agents d’exécution. Si, au contraire, tout en conservant le privilège de donner des directions générales, il préfère recourir davantage à l’expérience, à l’avis, aux conseils de ses collaborateurs, il peut faire une large décentralisation. La valeur absolue et relative du chef et des agents étant en perpétuelle transformation, on comprend que la mesure de centralisation ou de décentralisation puisse être elle-même constamment variable. C’est un problème qu’il faut résoudre suivant les circonstances au mieux des intérêts en jeu. Il ne se pose pas seulement pour le commandement supérieur, mais pour les chefs à tous les niveaux. Il n’en est pas un qui ne puisse étendre ou restreindre dans une certaine mesure l’initiative de ses subordonnés. Trouver la mesure qui donne le meilleur rendement total, tel est le problème de la centralisation et de la décentralisation. Tout ce qui augmente l’importance du rôle des subordonnés est de la décentralisation ; tout ce qui diminue l’importance de ce rôle est de la centralisation. 9° Hiérarchie

La hiérarchie est la série de chefs qui va de l’autorité supérieure aux agents inférieurs.

La voie hiérarchique est le chemin que suivent, en passant par tous les degrés de la hiérarchie, les communications qui partent de l’autorité supérieure ou qui lui sont adressées.NCe chemin est imposé à la fois par le besoin d’une transmission