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LE TIBET

Fleuve Central. — Il n’y a, dans le centre du Tibet, qu’un seul cours d’eau important, c’est le Yarou-tsang-bo-tchou ou simplement Tsang-bo[1], qui prend sa source non loin de celle du Satledge, et coule de l’ouest à l’est, recevant un certain nombre d’affluents parmi lesquels nous citerons le Gharta, le Raka et le Ki sur la rive gauche, le Painom sur la droite. Mais par où ce fleuve s’écoule-t-il ? Que devient-il ? Les uns ont soutenu qu’il descend dans la Birmanie en suivant une direction sud-est et devient l’Irawadi, les autres, qu’il fait un coude, tourne à l’ouest et devient le Brahmapoutre. Toutes les recherches faites, toutes les explorations entreprises tendent à prouver la vérité de la deuxième hypothèse. Il est à peu près admis que le Tsang-bo-tchou tibétain, le Dihong qui traverse l’Assam, et le Brahmapoutre de la plaine indienne sont un seul et même cours d’eau. Toutefois, la démonstration complète et définitive est encore à faire. Il reste aussi à déterminer si le Tsang-bo-tchou est le fleuve principal ou un simple tributaire. Quant à l’Irawadi, fleuve de la Birmanie, il est à peu près reconnu qu’il prend sa source en Birmanie même, mais à la lisière du Tibet.

Fleuves du Plateau. — Tel est le régime des

  1. Ce mot Tsang-bo, qui veut dire pur, s’applique à d’autres cours d’eau de moindre importance.