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LE TIBET

blement constater des relations qu’on n’aperçoit pas à première vue.

Écriture. — L’écriture usitée au Tibet est d’origine indienne. Ce sont des Indiens qui ont apporté leur alphabet au nord de l’Himâlaya et, sans doute, ont travaillé la langue et créé l’orthographe, d’accord, cela va sans dire, avec les savants indigènes. Il y a, du reste, deux alphabets : l’alphabet « avec tête » (bou-tchan) des livres imprimés et des manuscrits soignés, qui est le vrai type de l’alphabet tibétain ; l’alphabet « sans tête » (bou-med) qui n’est qu’une forme cursive de l’autre, très difficile à déchiffrer.

Il existe un troisième alphabet, l’alphabet lan-dza, indien et uniquement appliqué au sanscrit qui, du reste, peut s’écrire, mais moins commodément avec l’alphabet tibétain.

Il y a, parmi les Tibétains, d’habiles calligraphes qui copient les livres religieux quelquefois sur papier noir avec encre d’or. Les manuscrits sont généralement ornés de figures peintes.

Livres. — Les livres ne sont pas rares au Tibet ; chaque monastère a sa bibliothèque, et dans beaucoup d’entre eux il y a une imprimerie où l’on imprime des éditions de luxe, des éditions vulgaires, et des feuilles volantes. Le papier qui sert à l’impression est fait avec la plante appelée Daphne Cannabina. On imprime avec des planches