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LE TIBET

on pourrait dire, vagabondent de lieu en lieu. Toutefois, le plus grand nombre habite des édifices construits pour eux, véritables couvents appelés en tibétain gon-pa ou tchos-, et auxquels on donne ordinairement le nom de « lamaserie. » En général, tout moine appartient à un couvent, quand bien même il n’est pas de ceux qui l’habitent constamment.

Monastères. — Les monastères se composent soit d’une grande maison, soit d’une réunion d’édifices. Au centre se trouve le temple, rempli d’images et de peintures, et pourvu d’une bibliothèque. Outre les chambres réservées aux moines, il y a une salle de réunion et un magasin d’approvisionnements, quelquefois une imprimerie. Les édifices lamaïques ne diffèrent pas essentiellement des maisons des riches habitants du pays, ils sont ordinairement entourés de jardins cultivés par les moines ou par des ouvriers aux gages de la confrérie. Ces lamaseries sont généralement très peuplées ; celles qui ne renferment que cinq cents moines doivent être rangées parmi les petites ; il en est qui comptent plusieurs milliers d’habitants. Les « moulins à prière », les Tchorten, les Mani, les Lab-tse abondent aux alentours et sur les toits de ces édifices.

Les monastères les plus renommés sont, dans