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LE TIBET

un si grand rôle au Tibet dans la première moitié du xviie siècle.

Grüber. — Trente-cinq ans plus tard, le jésuite Jean Grüber, parti de Pékin en 1661, arriva par le nord est à Lha-sa, où régnait le lama Navang Lobsang. Il put dessiner, d’après un portrait placé à la porte du palais, l’image du célèbre pontife, ainsi que celle de son protecteur Gouchi ; il continua son voyage par le Népâl, d’où il passa dans l’Inde.

Désideri. — En 1715, le P. Hippolyte Désideri, jésuite italien, se rendit à pied de Kachemir à Ladak, où il arriva le 25 juin, après quarante jours de marche. Le 17 août, il quitta Ladak pour Lha-sa qu’il atteignit le 18 mars 1716, après un voyage en plein hiver dont on peut imaginer les souffrances. La lettre où il raconte ses pérégrinations est datée de Lha-sa, 18 avril 1716.

Orazio della Penna. — Vers ce temps, une mission catholique de capucins italiens s’établit au Tibet. Le résultat le plus clair de ses travaux est une Brève notice du royaume du Tibet, écrite par un de ses membres, Orazio della Penna di Billi, datée de 1730, et qui est un des principaux documents que l’on possède sur ce pays. Klaproth en a publié le texte italien en 1835, dans le Journal asiatique. Un moine augustin de Rome, le P. Georgi a essayé de mettre en œuvre les maté-