190 seimsricn casranmon. . Sur quoy résoluz de les aoyr pour entendre d'ycieul; lequelt aura vol- loyer pour fere son oflice et alle[r] secory et eonsolefr] lesdictz povres infect, affin sur cella advisé. Toutesfoys Mons' Calvin n’est compryns avecque les aultres, pource qu’il besognye à servyr en l’église et res- · pondre à tous passans, avecque ce pour havoyer conseyl de lui. Et estant reentrer lesdictz prédicans, assavoyer lesdictz Cliampereaulx, de Ecclesia, Abel, et Treppereaulx, apprès les remonstrances que cellu estoyt de leur ofjïce, non seullement en temps de prospérité, mes en temps ' de guerre et de peste et uultres neccessites, cle senvyr l’Eglise cristienne, hont confesse qu’ilt est orayct qu’il est de leur ofnce, mes Dieu encore ne leur rt donne la grtlce de havoyer lu force et constance pour allefr] uudict: hos- pital, priant les tenyr pour excuser. , Mons' de Geneston c’est offert d’y alle[r], moyennant que l’ellection ce ' ~ fasse selon Dieu; et, si le sors tombe sur luy, qu’il est prest d’y alle[r]. Et icyeulx ayans aoys, resolu:. de prier Dieu de leur clonner mellieur · constance pour Facloenyr, cart, dès icy en là, il fault qu’ils servefnt] l’l*Jglise en toutes choses selon leur office; mes, pour à présent, qu’il soyt accepter celluy qu’ils hont présenter, moyennant qu’il soyt souffizant à tel office et qu’ilz l’aye à examine, affin d’en fere la relation demaien en Conseyl 1. Ce fut cet etranger (de Tours), nommé Simon Moreau, qui fut attaché, comme ministre, de circonstance, à l’hopital des pestit`éres;·il y resta près de cinq 'mois 2, jusqu’n la fin de Vépidémie; les pasteurs lui devaient trop de 1·econnaissance pour ne pas lui accorder une cure de campagne “. Mais sa moralité n’était pas, paraît—il, ai la hauteur de son courage; il fallut l’exclure pour inconduite au bout de quelque temps. Apres lui, a la nouvelle reprise de Yépidémie, ce fut le pasteur Mathieu de Geneston qui se devoua, comme il en . avait, on. vient de le voir, annonce l’intention. Il fut lui aussi empo1·te plus tard en quelques jours par ]’épidémie (ll août 1545). Nous Il7H.l11'lOllS pas reproduit dans tout leu1· détail les textes authentiques qui précedent, si cette page de i’illStOll'C de 1. C’esti nous qui soulignons les passages contenant a la fois cet aveu naïf de leur terreur cl. les reproches qu'ils s'en font eux-mêmes publiquement. 9. Entre le 6 juin 1543, sorti le 26 octobre. 4 3. Quand ce jeune homme qu'on avait juge « suffisant »» pour être pasteur des pestiférés, demande un emploi ii la ville (11 décembre), le conseil prend l'avis despministres (17 déc.); il faut lire leur reponse dans le protocole : u 14 janvier 1544. Naystre Symoznjadys prédi- cant de Fhospital pestilencial. —- Ayans aoys la relacion des prédicans, lesqueulx hont ref- ferus qu'il nest encore propre aut ministerre, toutesfoys qu’il a bon volloyer, priant le · allymenter ii l'lxospital pour ang temps, durant lequelt pourra apprendre et sera mys en . quelque village pour prescher; sur ce, ordonné qu'il soyt allymenté ir l'liospital pour troys moys prochains et cependant pourra étudier. »
