Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/259

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ANNÉES un seurriuxxcu. 241 en _donnant ses soins ît des éditions des Peres g·recs chez F roben. Et puis le grand élan donné par \Vittenberg·l’avait saisi ason tour :- servir·la culture-classique,e`était servir la: cause de l`Evangile. · ' , , Comme presque tous les hommes de cette génération, Oporin‘ _ avait commence par chercher sa voie it travers mille hasards,. Fils d’un peintre médiocre de Bale, Jean Herbst, il avait tra- duit son IIOIH en un synonyme grec fourni par un vers de Martial ‘, et il s’etait voué ai Penseignement. Maître d’éeole ai Lucerne, il y avait fait la connaissance de l'ancien moine Zimmermann (Xyloteetus) et s’etait avec lui décidé pour la Réforme. Zinnnerinann étant·mort, Oporin ii vingt-sept ans avaibépousé sa veuve, une sorte de Xantippe, qui mourut ·au bout de lmit ans. Puis (Ecolampade lui avait conseillé d`étudier la médecine, et il s’él:ait attaché a Paracelse, le servant comme secrétaire, subissant toutes ses excentrieités, s’èpuisant` a écrire la nuit sous sa dictée et se prenanta se' demander si ce 11`etait pas le diable lui—mème qui dictait; il avait llni par le quilterytrop lieureux <l’11\'Oll` obtenurpourl tout payement la recette du laudanum. — ·. · A SOII retour à Bale, Simon Grynee l’avait clistiiigtié et lui, avait fait donner la direction d`une école, en attendant une chaire a l`Aca`dén1ie. Maisbientôt on réorganisa les écoles’: l’Académie exigea de tous les professeurs sans exception le grade de maître ès arts. Plusieurs protesterent contre l’etfet rétroactif du reglement. Oporin avait plus de trente ans, il venait de se remarier. Il préfera se démettre de la chaire. p Entre tempsil avait fondé l’i1nprimerie` de l’Om·s noir, avec trois associés : son beau-frere Robert \\`inter, l)l`ll]ClI)Hl bail- leur de fonds; son ancien sous-maître (provisor), cet autodi- dacte génial qu`Érasme avait découvert dans une boutique de cordier et qn’il avait installé malgré lui comme professeur t. Si daret autumnus mihi nomea, ôftwpwh; esscm, · , ilorrida si brnmmtempora, ·la:p.spwÈ>;. Ce distique (lib. IX, epigr. 13) fournit aux deux beaux-frères leurs noms lettrés : \\'inter s’appcla C/zimerinns. _ ' · 2. Sur cette opération trop compliquée pour étre traitée ici,_lire le premier chapitre du savant travail de M. Th. BurckhardL-Bicdermnnn, Gvsa:/tic/ile ·/cs Gynmu.vîum.•r zu lmsrl, IS89, in-S. · ‘ ' le `