Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/289

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« .IONAS >> ET « LE PRÉCURSEUR >>. ml tion d’un passage de Cicéron : Jonas s’applique tout ce que dit Cicéron du parricide, cousu dans un sac et jeté à la mer ‘. Citons encore un autre tableau qui n’est qu’à peine indiqué ou plutot sous·entendu dans la Bible : c'est apres la prédica- tion du prophète, après le grand jeùne de tous les êtres vivants dans l’univers, qui inspire au poete ce trait linal : ' Oinnia lugebant: lapides mœrere putares. · A la suite de cette pénitence toute physique vient la réforme morale, et ici l'on dirait que le poete se souvient de Geneve et des lois somptuaires de Calvin : Pellitur extempio mutata fastus ab urbe : Pro molli luxu, pro debacchante rapina ' Vita suo contenta subit moresque modesti, Desidiam mollem et veneris mala gaudia foeda: Pellit sobrietas et mens intenta labori 2. C’CSt S|JI‘t0|1i. Èt ICBUZC COIlVCI‘Sl0Il TIl0I`3.lC (IUC Dlûll 3CCOI‘(l¢ le pardon, Et, lacrymis victus, facilis peccata remittit. I Pour exprimer la miséricorde divine, notre poete redevient le doux pédagogue que nous avons déja entrevu, et il ne recule pas devant la familiarité d’une comparaison avec la mere armée du fouet, que l’enfant tout en pleurs désarme par un : « Je ne le ferai plus “ ». L C'est la phrase bien connue du discours pro Ifoscio Amarina, §72 : « Etenim quid tam est commune quam spiritus vivis, terra mortuis, etc. ·> Voici en quels termes Jonas se l'app1·oprie : Nil tam vulgare est cujus pars ulla relicta Sit mihi 1 nam quid tam totum commune per orliem Quam tlatus vivis; quam tellus lumine cassis? · Ejectis Iittus? rapidum mare lluctibus actis`? A5'. CQO Slt} vivo. Lilllïl POSSUFD, dlllîtlfü Ht. ZIUTBH De crelo IIEQIICUIDQ 5iC f\lKlg'l|\‘ luce Sll])X'0Ull\ · Ut men frngifcram non tangant ossa parentem. , Sie undis agiter, ut nullis abluar undis, . Sic tandem ejiciar, ut nec dent saxa quietem. 2. P. 22. 3. Aut cum sazva parens intcntat verbera nato Si, genua amplectcns, supplex et tristia densis Ora rigans lacrimis, per patrie amabile nomcn Oret ut hand posthac facturo talia parent, Non vclit in natum procederc longius iras, Frangxitur, et dulei genitor lenitus amore, Exarmatque mnnum ferulis noxnmque remittit : Usquc adeo blanda tristis preec vincitur irnl _