Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/73

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DE L’l-IUMANISME-A LA REFORME. 55 ode In Zaudem Dei optimi maœimi, où il trouve (les accents sinon poétiques, du moins enthousiastes, pour celebrer l`aube (les temps nouveaux 2 ` I i Christus, humani geueris misertus, Perditum tandem reparavit orbcm Et sua nostras veniens fugavit Luce tenebras. Ces « ténèbres >>, ce sont celles du moyen age. Et en quel- ques traits, il fait le tableau de l’ignorance des peuples, de la fausse science des écoles 2 Nil tenebamus nisi syllogismos Arte contortos variosque nodos, ` Frigidas nugas, mera verba, fumos. _ Il rappelle la sottise· des docteurs qui n`avait d’égale que leur barbare intolérance. Il n’l1ésite pas it désigner la souree du mal : Hoc mali invexit Lupa p1u·puratc Lerna malorum, ' que, pour plus cle clarté, il appelle un peu plus loin : ...'l`riplici refulgens Hydra tiara. C’est elle qui a soumis a sa tyrannie et qui a enivré cle sa coupe (réminiscence de l’Apocalypse) tous les rois de la terre. (Test çle la qu’est venu l’oubli de la vraie religion : Literae sacrte, quasi consepultte, Obtieuerunt; ' Impii passim populum necabant Vinculis legum, decimis, tributis, * Gens rapax, vecors et amica veutris, Perdita luxu. Puis viennent des détails plus précis et qu’il était malaise . de mettre en vers latins : le culte cles saints, le célibat des prêtres, l’abus des jours fériés, l’obligation cle faire maigre :