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Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/173

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Le Labrador

près complétée à La Tabatière, d’où nous partîmes, le 31 août, pour voguer directement vers Québec. Les calmes et les brumes nous retardèrent. Pendant deux ou trois jours, nous fumes assaillis par des volées d’oiseaux ressemblant aux chardonnerets ; ils restaient à bord toute la journée, et s’occupaient à faire la chasse aux mouches ; ils étaient si peu farouches qu’ils se reposaient sur la tête et sur les bras de ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Le soir, ils s’envolaient à terre pour revenir le lendemain continuer leur voyage.

Le 2 septembre, nous étions par le travers de la pointe de Nataskouan, derrière laquelle nous apercevions le Mont-Joli ; c’est probablement la hauteur que Jacques Cartier désignait sous le nom de Cap de Tiennot, et où il trouva des Sauvages prêts à retourner dans leur pays, sur la côte méridionale du Saint-Laurent.

Le 7 septembre, un vent très-fort du sud-