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SOLIMAN.
- Je fais justice !
OTTOKAR.
- Me coffrer, moi ?…
HUZKA.
- C’est notre office !
FATIME.
- Fatal moment ! Cruel émoi !
OTTOKAR et TAMARJIN.
- Fille chère,
- Près d’un père,
- Ne crains guère
- Ce tyran !
- L’heure est grave,
- Bien qu’esclave,
- Je te brave,
- Soliman !
HUZKA.
- Partons ! allons, car c’est l’instant,
- Au noir cachot qui vous attend !
SOLIMAN.
Empoignez-les !
FATIME.
- Eh ! bien, allons ! mais, vieux satrape.
- Rappelle-toi qu’il est écrit :
- « Par la prison celui qui frappe »
- « Par la prison un jour périt ! »
COUPLET.
- Vois-tu, dans tes nuits sans sommeil,
- Passer la vision fatale ?
- Entends-tu, hâtant ton réveil,
- Mugir la terrible rafale ?
- La vie est changeante en son cours,
- Et, prêts pour le petit voyage,