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Page:Fertiault - La Nuit du génie, 1835.djvu/25

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Il marche, encor porté sur les ailes d’un songe.
Il ouvre sa fenêtre et laisse errer ses yeux
Dans cette immensité qu’on appelle les Cieux.
 
Qui le mène et comment ? Pourquoi ? Que va-t-il faire ?
Taisons-nous ; sa démarche est encor un mystère ;
Mais je vois dans son cœur l’étincelle qui luit
Et si c’est lui qui va, c’est Dieu qui le conduit.

Éternel aliment des nobles rêveries,
Ô Nuit, mère sans fin des visions chéries,
C’est pourtant sous l’abri de ton vêtement noir
Que se font les plus beaux de nos rêves d’espoir,
Et quand Dieu veut répondre à la voix qui l’implore
C’est ton vaste silence, ô Nuit, qu’il cherche encore.
Dis-moi, lorsqu’en ton ombre il noyait ses regards,
Dis-moi ce qu’éprouva ce jeune amant des arts
Si plein de feux au sein et de corps si tranquille ?

Regardez-le plutôt nu, debout, immobile,