Page:Feydeau - Gibier de potence, 1885.djvu/26

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Pépita, bas, à Taupinier.

C’est bien lui !… il a les yeux noirs.

Taupinier, bas, à Pépita.

Et son nez, tout à fait un nez ordinaire.

Pépita, bas, à Taupinier.

Et la bouche donc !…

Lemercier, à part.

Qu’est-ce qu’ils ont donc à me regarder comme ça ? (Brusquement.) Ah !

Taupinier et Pépita, sursautant.

Qu’est-ce qu’il y a ?

Lemercier.

Je ne vous disais pas, vous savez bien, Médor ? Eh bien, je m’en suis débarrassé !

Pépita, vivement.

Vous l’avez tué ?

Lemercier.

Hein ?… Ma foi non, je n’y ai même pas pensé ; non, je l’ai donné.

Pépita.

Ah ! Vous l’avez…

Taupinier, ahuri, répétant machinalement…

… L’avez.

Lemercier.

Moi, je l’ai lavé… Non ! il était très propre… je vous dis que je l’ai donné à la fille de votre concierge ; je lui ait dit : « Mademoiselle, voulez-vous me permettre de vous offrir ce chien ? » elle a été bien heureuse. Elle m’a répondu : « Oh ! c’est maman qui sera contente, justement elle avait envie d’avoir un chat ! »

Pépita et Taupinier rient avec complaisance.
Pépita.

Vous avez très bien fait.