Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/105

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épêchons ! etc." et disparaissent par le fond - quelques secondes encore et courant à leur suite, passe Eugénie, trottinant tant qu’elle peut pour les rattraper, en levant de grands bras au ciel.

Huguette, qui est restée comme paralysée, les yeux fixés sur l’horizon.

J’ai peur ! J’ai peur ! Oh ! qu’il est déjà loin !… Il a presque rejoint la femme ! (Les yeux au ciel.) Mon Dieu ! Mon Dieu ! Vous ne laisserez pas se consommer une pareille catastrophe ! (Tombant à genoux contre la fumeuse dont le dossier lui tient lieu de prie-Dieu.) Mon Dieu ! je vous implore à genoux, sauvez Maurice ! Sauvez-le ! Je sais que son vœu le plus ardent est de m’amener à vous. Eh bien ! je jure de me faire votre servante ! mais sauvez-le, mon Dieu, sauvez-le !


Scène XV


Huguette, l’Abbé

L’Abbé, accourant, très inquiet.

Que se passe-t-il donc ? J’ai entendu crier ; tout le monde courait !