Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/143

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une femme de glace, que ma tendresse excède, que mes assiduités insupportent ! Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? Pourquoi ? (A Guérassin en le tirant par la manche, ce qui renverse à moitié la tasse de café qu’il tient à la main.) Pourquoi ?

Guérassin.

Ah ! zut ! (S’essuyant avec son mouchoir.) Mais est-ce que je sais, mon ami ?

Musignol redescend un peu à droite.

Etiennette.

Non, mais c’est extraordinaire !… Enfin est-ce que nous avons contracté un bail pour l’éternité, dis ? Je n’ai pas aliéné ma liberté, que je sache ? Eh ! bien, il me convient de la reprendre, je la reprends.

Musignol, rageur.

Allons donc !… dis donc qu’il y a un homme là-dessous ! il y a un homme !

Etiennette, excédée.

Oh ! (Changeant de ton et descendant à gauche de Musignol. Tiens ! ton café.

Musignol, boudeur.

Je n’en veux pas !…

Etiennette.

A ton aise ; qui est-ce qui en veut ?