Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/203

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contagion des mauvais exemples, au lieu de le fortifier dans ses convictions religieuses, elle en arrive à souhaiter… ! Ah !

Elle détourne la tête d’un geste de dégoût.

Etiennette, reculant terrifiée.

Ah ! madame, vous ne ferez pas cela !

La Comtesse, suppliante.

Mais alors donnez-moi un conseil ! Venez à mon secours ! Vous voyez bien que je suis un pauvre être désorienté, perdu… ! Voyons, il s’agit de Maurice ! Après ce qu’il a fait pour vous, il ne peut vous être indifférent !

Etiennette, un peu plus bas que le tabouret qu’elle vient de quitter et presque dos au public.

Votre fils ! Ah ! Madame, si vous me demandiez ma vie… ! de me jeter au feu pour lui… !

La Comtesse, se levant et s’approchant d’Etiennette.

Oh ! je ne vous en demande pas tant : aidez-moi, Madame, aidez-moi. Vous êtes bonne, vous êtes noble, vous… vous portez un grand nom.

Etiennette, humblement, sentant l’ironie de sa noblesse d’occasion.

Oh !… ne parlez pas de mon nom.