Aller au contenu

Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Flamèche. —Allons donc !

Topeau. — Vous voyez la tête du bonhomme quand il est venu pour toucher son héritage ! On lui a dit que les décédés n’héritaient pas.

Flamèche, remontant au fond à gauche pour ranger les chaises. — Evidemment !… quand on est feu, on est flambé !… Eh bien ! Vous en faites de bonnes, vous !

Topeau. — Oui. Et qu’est-ce que j’avais bu, je vous le demande ?… Une demi-bouteille !

Flamèche. — Comment, pour une demi-bouteille ?

Topeau. — … De cognac, oui !

Flamèche. — Ah ! vous m’en direz tant !

Topeau. — Aussi, je ne veux plus entendre parler de boire !… même en chantant !… Mais si vous avez un autre air dans votre répertoire !..

Flamèche. — Mon Dieu ! je n’ai rien !… Ah ! si !… Tenez, si vous voulez me rendre un service, faites-moi répéter mon grand air de Roméo. (Allant prendre une partition sur le bureau du maire et redescendant au n° 2.) Voici la partition !… Vous êtes Juliette !

Topeau, n° 2, s’asseyant sur la banquette. — Je suis Juliette ?

Flamèche. — Oui.