Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/37

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Topeau, sortant au fond. — Les voilà bien ces gens qui ne boivent pas !

Planturel, à Flamèche. — Ah ! Flamèche ! (Flamèche à l’appel de Planturel redescend n° 2.) S’il venait deux messieurs, deux témoins me demander, vous me préviendriez immédiatement.

Flamèche, étonné. — Deux témoins ?

Planturel. — Oui, je ne voudrais pas que cela se sache. À vous, je peux bien le dire, mais, je vous en prie, gardez-le pour vous. Je ne l’ai dit qu’à ma concierge au cas où on se présenterait chez moi. J’ai une affaire.

Flamèche. — Monsieur le Maire se bat ?

Planturel. — je ne sais pas si je me bats, mais j’ai une affaire avec M. Alfonso Dartagnac.

Flamèche. — Sapristi !

Planturel. — Oui, une altercation au restaurant. Ce monsieur s’est permis de me traiter de « Louis-Philippe » et de « Vive la Pologne ! »

Flamèche, scandalisé. — Oh !

Planturel, passant au 2. — Vous comprenez, la moutarde m’a monté au nez !… Je n’ai pu me retenir !… et v’lan ! j’ai reçu une gifle !

Flamèche. — Ah ! mon Dieu ! quelle histoire !