Mais voilà bien une autre affaire !
A peine ai-je vu Madelon,
Qu’elle me montre toute fière
Un tout petit chien de salon.
« Je viens de l’acheter, dit-elle,
» Hein ! n’est-ce pas qu’il est charmant !
— Oui certes, la bête est très belle »
Murmurai-je piteusement.
C’était un animal horrible !
Mais il plaisait à Madelon…
Soudain, j’eus une peur terrible :
Le chien flairait mon pantalon.
« Eh ! voyez donc comme il vous aime ! »
Me dit ma future en riant.
« En effet, oui ! » - J’étais tout blême !
Madelon trouvait ça charmant.
Hélas ! ma crainte était fondée !
Là, tout à coup, en plein salon,
Je sentis ma jambe inondée !
Encore, oui, sur mon pantalon.
C’en est trop ! j’éclate en furie,
Et, comme un fou, subitement,
Aux yeux de la belle ahurie,
Je me lève et sors brusquement.
J’étouffe, j’en ai la berlue,
Je n’en puis plus ; mais, patatras !
Qu’est-ce que je vois dans la rue :
Tous mes chiens m’attendaient en bas.