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Page:Feydeau - Tailleur pour dames.djvu/61

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Pomponnette.

C’est hors de prix.

Moulineaux.

Ça, c’est vrai, c’est hors de prix… du vulgaire crêpe… c’est indécent… Qu’est-ce que vous voulez que je vous diminue sur trois cent quarante francs ?

Pomponnette.

Je ne sais pas, mais il me semble que trois cents francs c’est suffisant.

Moulineaux, sans façons.

Mais je crois bien… Alors nous disons que nous supprimons trois cents francs, reste quarante ; c’est bien ce que vous voulez ?

Pomponnette.

Comment ? mais vous vous trompez !

Moulineaux.

Mais non ! je suis rond en affaires, moi !…

Pomponnette.

Ah ! bien, je vous remercie… Je n’aurais jamais cru qu’on me diminuerait tant que ça…

Elle remonte.
Aubin, riant, au public.

Faut-il qu’ils soient voleurs tout de même tous ces gens-là, pour faire des rabais pareils !

Pomponnette.

Au revoir, monsieur, je reviendrai…

Moulineaux.

Ah ! non, non, c’est pas la peine !

Pomponnette sort.
Aubin, se levant.

Sapristi, une heure et demie !… Je m’en vais aussi… (À part.) Rosa m’attend, je n’ai que le temps. (Haut.) Je vous laisse ma femme, occupez-vous d’elle. Faites