Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 8, 1948.djvu/115

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Dardillon, à part. — Il y avait longtemps qu’on n’en avait pas parlé, de ce coco-là !

Paginet. — Ah ! mais il doit déjeuner avec nous ! Nous ne pouvons pas nous mettre à table avant qu’il ne soit là. !… le fiancé de Simone !

Dardillon, à part. — Le fiancé !…

On sonne.

Paginet. — On sonne ! ça doit être lui !…

Simone. — Oui !…

Scène V

Les Mêmes, Plumarel

Plumarel, entrant du fond, avec une énorme botte de fleurs. — Me voilà !…

Tous. — Ah ! enfin !

Plumarel, à Paginet. — Je suis en retard. J’ai passé ma matinée à m’occuper de vous. Tout va bien !

Paginet. — Ah ! vous êtes un ange ! Mais, embrassez donc votre fiancée !

Plumarel, à Simone. — Vous permettez, mademoiselle ? (Il l’embrasse.)

Dardillon, à part. — C’est dégoûtant !

Paginet, à Dardillon. — Ils sont charmants ! n’est-ce pas ?

Dardillon. — Je le disais !

Paginet, montrant le bouquet qu’il porte. — Mais, qu’est-ce que vous apportez-là, mon bon Plumarel ?

Plumarel. — Mon bouquet à la nouvelle légionnaire !…

Madame Paginet. — Ah ! que c’est gentil !

Dardillon, à part. — Il est plus gros que le mien !

Plumarel. — Bonjour, Dardillon !

Dardillon. — Bonjour ! (À part.) Il est plus gros, mais il n’y a pas de papier.

Paginet. — Maintenant, à table ! (Dardillon va pour s’asseoir à côté de Simone, derrière la table, face au public.) Ah ! non ! pas là ! Ce n’est pas votre place ! les deux fiancés à côté l’un de l’autre !

Dardillon, à part. — Tout pour lui ! Tout !

Paginet, il va pour s’asseoir. Sonnerie de téléphone. — Allons bon !… Le téléphone ! Tenez, Dardillon, allez donc répondre !

Dardillon. — Moi !

Paginet. — Oui ! allez !

Dardillon, à part, sortant. — Toujours toutes les corvées !

Scène VI

Les Mêmes, moins Dardillon, plus Joseph

Paginet. — Allons ! Plumarel, mettez-vous là, à côté de votre fiancée !

Tout le monde se met à table, Joseph arrive avec un plat.

Paginet. — Ah ! voilà les œufs à la coque !