Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 8, 1948.djvu/158

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Serge, avec grandeur. — Je suis heureux, messieurs, de la bonne nouvelle que vous m’apportez, et je vous remercie de vos vœux !… Excusez-moi pour aujourd’hui. Mais on me rend ma liberté, j’en profite ! A plus tard les affaires sérieuses, aujourd’hui, vive la noce, vive les femmes, je fais la fête ! C’est ainsi que j’entends justifier le terme de joyeux avènement : tout à la joie, messieurs !

Pitchenieff, affolé et impuissant. — Sire ! Sire ! vous n’y pensez pas ! Quel scandale ! (Au Proviseur.) Mais remuez-vous donc, vieux, vous êtes responsable !… rattrapez-le !

Le Proviseur. — Mais comment ?

Pitchenieff. — Est-ce que je sais ! Courez ! courons !

Serge, grand seigneur. — A vous revoir, Messieurs !

Tous. — Vive le Roi !

Le Proviseur, entraîné par Pitchenieff. — Ah ! bien, non ! si c’est là l’agrément que vous donnent les rois, vive la République !

Tous. — Vive le Roi !

Serge salue de la main et esquisse le mouvement de départ.

RIDEAU