Page:Feydeau - Un coup de tête, monologue en vers, 1882.djvu/7

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Il ne pourra, la chose est claire,

Entrer, si c'est fermé partout !


Alors, quoi ! notre stratagème

Ne pourrait plus s’exécuter ?…

Mais non, je le connais : il m’aime,

Et rien ne saura l’arrêter.


Il est capable de tout faire !…

Dieu ! s’il escaladait le mur !…

Il est tout hérissé de verre,

Il s’y blesserait, ah, c’est sûr !…


Eh ! voyons, quel enfantillage !

A quoi bon penser à cela ?…

N’est-on pas prudent à son âge ?

Quel danger peut-il courir là ?


Il agira de façon telle

Que tout ira parfaitement ;

Il aura bien sûr son échelle :

C’est un garçon si prévoyant !…


Oui, mais si, quand même, il arrive

Quelque malheur, je ne sais quoi,

Alors… oh ! quelle perspective !

Ce sera de ma faute, à moi !…


Si le matin, - quel coup suprême !

Dans un taillis, au pied du mur,

Je le trouvais inerte et blême !…

Oh ! non, non, ce serait trop dur !


Oh ! Dieu, je suis toute inquiète…

Je crois que j’ai peur, maintenant ;

Je sens tout tourner dans ma tête…

Ah ! non, non, plus d’enlèvement !