Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/189

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Bois-d’Enghien, avec une conviction jouée.

Parbleu ! (Il va la rejoindre à droite de la chaise longue en longeant le meuble.)

Lucette, à part, au public.

Oh ! comédien !

Bois-d’Enghien, à part, tout en allant la rejoindre.

Ce que je la lâche, une fois marié !… (Haut, en s’asseyant sur la chaise longue, côté droit.) Ma Lulu !…

Lucette, à genoux, côté gauche de la chaise longue ; jouant son jeu pour lui donner le change.

Mon nanan !… Tu m’aimes ?…

Bois-d’Enghien.

Je t’adore !

Lucette.

Chéri, va ! (Elle se redresse, toujours à genoux, et sa main droite, en venant s’appuyer sur le guéridon, se pose sur le bouquet. À part.) Oh ! quelle idée ! (Reprenant la comédie qu’elle joue et les deux bras autour du cou de Bois-d’Enghien.) Alors, nous pourrons nous aimer encore comme autrefois ?…

Bois-d’Enghien, jouant la même comédie.

Mais dame !

Lucette, avec une joie feinte.

Oh ! quelle joie !… moi qui me disais… Tu ne sais pas ce que je me disais ? « C’est fini, nos amours d’autrefois ! »