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C’était un service à lui rendre.

Elle chercha un moyen de le rencontrer. ce qui était assez facile puisqu’il continuait à étudier les fresques.

Y aller seule ? Cécile ne s’embarrassait pas de conventions. Elle se calquait sur les plus modernes des jeunes filles correctes, et elle se disait que quand elle serait parisienne, les commérages des provinciaux ne l’intéresseraient plus.

Son plus gros souci était de se cacher de Louise et de Roberte. Ce fut une expérience pour elle : elle se jura de n’avoir plus d’amies inséparables afin de conserver sa liberté.

« Depuis notre adolescence, nous ne nous quittons plus, pensait-elle, et nous tisons dans l’âme l’une de l’autre. Cela devient insupportable et il serait grand temps que cela cessât. »

Cécile allait et venait dans sa chambre, en songeant au moyen à employer pour avoir quelques minutes de conversation avec Gontran Solvit.