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CINÉMA !… CINÉMA !…

sa famille. M. et Mme Nitol exigeaient cette redevance, afin de stimuler l’économie de Claudine. Ils déploraient que la jeunesse de ce temps n’eût aucun souci de conserver un peu d’argent. Eux, en parents prévoyants, ils mettaient de côté cette somme donnée par leur fille.

Un jour, ils lui en feraient la surprise, à quelque occasion marquante, son mariage, par exemple.

Le film continuait. Il captivait Claudine, mais elle s’étonnait que la star, qui représentait une jeune fille, fût si indépendante. Ainsi, elle avait fait la connaissance d’un charmant jeune homme, avec qui elle allait tranquillement souper au cabaret. Et les parents ? N’avaient-ils donc rien à dire ? Dans quel heureux pays se passaient donc ces libertés ?

Elle enviait cette situation. Elle se dit que ces jeunes filles avaient bien raison de s’affranchir de certains préjugés. Quel mal commettait celle-ci en dînant au restaurant avec un monsieur ? Du moment qu’ils s’épouseraient, personne n’avait à y redire.

Soudain, la star sembla ne plus être bien avec son amoureux. Après quelques péripéties ; il en surgit un autre que la jeune vedette parut apprécier. Ils firent une promenade dans les bois et s’embrassèrent.

Claudine trouva qu’ils allaient un peu vite, mais la star était si belle et le jeune homme si séduisant, qu’elle comprit que l’entente ne pouvait qu’être rapide.

Il y eut une fête champêtre, des courses de chevaux, un départ d’avion, et toujours au premier plan, la vedette se montrait avec son amoureux.

Ce qui sembla surprenant à Claudine, c’est qu’elle ne vit pas de mariage, et que ces deux fiancés paraissaient vivre ensemble. Le même appartement les abritait, les repas étaient pris tête à tête. Il arrivait des amis qui trouvaient cette conduite absolument naturelle.

Claudine finissait par le trouver aussi. Ils s’étaient