Maxime entra.
— Oh ! ça sent le chocolat. Il y en a pour moi ?
— Si tu veux.
— Oh ! c’est marrant de reprendre ma place dans le giron familial. C’est poétique ; bonne petite table !
— Ne te moque pas de nous, dit Mme Nitol.
— Mais non, m’man. Je me souviens tout haut, simplement. Il me semble qu’il y a plus de vingt ans que j’ai vécu ici ; je me suis même remis dans mes vieilles frusques ; chers habits de confection ! dire que j’ai pu me vêtir de ça ! Que le chocolat est bon ! On voit qu’il est fait par la meilleure des mères !
— On dirait tout le temps que tu te moques ! redit encore Mme Nitol.
— Tu te l’imagines ! répliqua Maxime, goguenard.
Puis il se tourna vers Claudine et dit :
— Regarde par la fenêtre si tu ne vois pas de silhouettes d’agents dans les parages.
Claudine obéit et ne vit rien.
— La rue est déserte.
— Tout va bien. Ils ont perdu ma trace. La veine est pour moi. Au revoir, je file ; ne pleurez pas : je ne serai pas pris.
Il se dirigea vers la porte dont il franchit le seuil.