allons former un groupe plein d’entrain. Bonsoir Sylviane.
— Bonsoir maman.
— Tu me sembles mieux, tout d’un coup ?
— Je me suis reposée, la solitude détend.
Sylviane se sentait heureuse. Madame Bullot était là. Un reflet de Luc allait peupler de lumière son âme obscurcie. Une agitation succédait à son apathie antérieure. Elle attendait le lendemain avec impatience. Enfin elle se coucha et parvint à s’endormir.
III
Sylviane Foubiy croyait ne jamais atteindre l’heure où elle pourrait se présenter chez Madame Bullot.
Quelques instants avant le déjeuner de midi, elle alla frapper à sa porte, mais fut fort décontenancée de trouver chez sa vieille amie, une jeune fille qu’elle rencontrait de temps à autre, au hasard de ses promenades. C’était une blonde charmante. Ses cheveux encadraient un visage doux et ses yeux bleus candides, regardaient franchement devant eux. Elle était loin de posséder la beauté de Sylviane, mais elle était fraîche et rose, gracieuse et bonne. Elle avait dix-huit ans.
Quand Sylviane entra, elle la salua et ne s’arrêta plus de la contempler émerveillée.
Madame Bullot eut un vif plaisir en revoyant sa jeune amie qui s’avança vivement vers elle et l’embrassa.
— Ma chère petite, que je suis contente de vous voir, vos parents se portent bien ?
— Mais oui… Madame. Votre voyage a été bon ?
— Excellent. Vous connaissez Annette Logral ?
— De vue, répondit Sylviane.
La blonde jeune fille s’approcha, rougissante, et Sylviane lui tendit la main.
Une conversation banale commença, durant laquelle Madame Bullot fit presque tous les frais.
Mademoiselle Foubry comptant trouver la