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porter la moindre atteinte à la religion et à la vertu.

C’est au contraire dans l’intérêt de l’une et de l’autre, que nous avons entrepris de peindre, d’après nature, deux de leurs faux et prétendus champions. Un ami perfide est le pire des ennemis. Les grimaces des hypocrites, nous ne craignons pas de l’affirmer, ont fait plus de tort à la religion et à la vertu, que les sophismes des incrédules et les sarcasmes des libertins. Nous disons plus, si la religion et la vertu, dans leur pureté primitive, sont réputées à juste titre les liens de la société civile et les bienfaitrices de l’humanité, du moment que le mensonge, la fraude, et l’hypocrisie, y mêlent leurs poisons, elles deviennent le plus redoutable fléau dont le ciel puisse châtier la terre, et inspirent aux hommes toutes les fureurs et tous les crimes.

Nous pensons donc qu’on approuvera le ridicule que nous avons versé sur nos deux personnages. Une seule chose nous inquiète et nous afflige ; comme il leur arrivera de temps en temps de mêler à leurs erreurs des pensées vraies et justes, nous craignons qu’on ne confonde les unes avec les autres, et qu’on ne nous accuse de vouloir les tourner toutes indistinctement en dérision. Mais que le lecteur considère que ces deux hommes n’étant ni des imbéciles ni des insensés,