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Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 2.djvu/184

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l’Homère de Pope, qui, je m’en souviens, maintenant que monsieur en parle, compare le bruit des Troyens dans leur marche au cri des oies, et fait un grand éloge du silence des Grecs. Sur mon honneur, l’observation du jeune volontaire est parfaitement juste.

— Pardieu ! moi me souvenir d’eux à merveille, dit le lieutenant françois. Moi ai lu eux à l’école dans madame Daciere. Les Grecs, les Troyens, ils se battoient pour une femme, je crois… Oui, oui, moi avoir lu tout ça.

— Au diable Homo[1] ! s’écria Northerton, j’ai encore sur le derrière la marque des coups qu’il m’a valus. Le nommé Thomas, de notre régiment, en porte toujours un dans sa poche. Dieu me damne, si je l’attrape, je le brûle. Il y a encore un certain Corderius, autre chien de bouquin, à qui j’ai dû plus d’une fessée.

— Vous avez donc été à l’école, monsieur Northerton ? dit le lieutenant.

— Oui, Dieu me damne, j’y ai été, et que le diable emporte mon père pour m’y avoir envoyé. Le vieux radoteur vouloit faire de moi un homme d’église. Mais Dieu me damne, dis-je en moi-même, je l’attraperai bien. Croit-il que j’aurai la sottise de me farcir la tête de grec et de latin ? Jac-

  1. L’enseigne estropie le nom d’Homère.Trad.