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CHAPITRE II


Œuvres des XIIe, XIIIe et XIVe siècles conservées en Belgique


Melchior Broederlam



Masque décoratif en bois
(Musée d’Ypres)
Notre premier chapitre contient deux assertions qui veulent être prouvées avec quelque détail. Rappelons la première ; nous l’examinerons d’abord. Au courant du XIIe, du XIIIe et dans la plus grande partie du XIVe siècle, les œuvres conservées sur notre sol ne se distinguent nullement par leur caractère réaliste. Le chapitre suivant illustrera la seconde affirmation : nos artistes, au XIVe siècle jouèrent, en France même, un rôle de premier plan, un rôle décisif dans la révolution d’où sortit l’idéal moderne.

Abordons la première démonstration et voyons rapidement le XIIe siècle.

Tandis que la France possède les sculptures si étrangement impressionnantes de Vèzelay, de Souillac, d’Autun, de Moissac, qu’avons-nous conservé de cette époque ? Dans la partie occidentale de notre pays, le Baptême de la Chapelle du Saint-Sang de Bruges, les sculptures de la porte Mantile de Tournai, celles de la Porte Samson à Sainte-Gertrude de Nivelles,