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Le septième secteur, destiné à la correction, envoie son courant dans un électro-aimant spécial, qui a pour effet d’embrayer et de désembrayer le levier porte-frotteurs, lorsqu’on veut régler le mouvement du distributeur de départ.

Fig. 435. — Relais récepteur du télégraphe Baudot.

Chaque relais récepteur (fig. 435) est formé par un aimant BB, à armature polarisée, et dont la lame transversale oscille soit à droite, soit à gauche, sous l’influence de celui des pôles d’un électro-aimant placé au-dessous, avec lequel l’armature est en communication. Les bobines de cet électro-aimant reçoivent les courants positifs et négatifs émis sur la ligne. Une tige de fer doux, dont la course est limitée par deux butoirs, l’un dit de repos, et l’autre dit de travail, amplifie les oscillations de l’armature. Les courants négatifs de la ligne font incliner la tige de fer doux vers la première, tandis qu’au contraire les courants positifs le font pencher vers la seconde. Nous avons vu comment les bobines du relais sont reliées aux contacts du distributeur et à la terre. Quand donc les frotteurs de réception ont passé dans le secteur correspondant, toutes les armatures des relais conservent la combinaison reçue, puis la transmettent, par l’envoi d’un courant local, au contact du septième trotteur, et aux électro-aimants du récepteur-imprimeur.

Le mouvement général est imprimé, avons-nous dit, à cet appareil, au moyen d’un poids de 30 kilogrammes, comme dans le télégraphe Hughes. Mais, tandis que dans l’appareil Hughes il fallait que l’employé relevât le poids, au moyen d’une pédale, dès qu’il était arrivé au bas de sa course, ce qui lui occasionnait une grande fatigue, dans le télégraphe Baudot c’est un moteur électrique qui relève ce poids, dès qu’il est près de toucher le sol.


On sait que les dépêches du télégraphe Baudot s’impriment, comme celles du télégraphe Morse et du télégraphe Hughes.

Fig. 436. — Le récepteur-imprimeur Baudot.

Comment se produit l’impression de la dépêche ? Comment les combinaisons des courants positifs et négatifs de la pile transmis par chaque section du distributeur, et reçus par les électro-aimants récepteurs de chaque secteur correspondant, viennent-elles se traduire en lettres d’imprimerie, sur la bande de papier sans fin qui se déroule à la station d’arrivée ? Le mode d’impression, dans le télégraphe Baudot, est peu différent, en principe, de celui du télégraphe imprimeur de Hughes, que nous avons décrit dans les Merveilles de la science [1]. Mais il faut

  1. Tome II, page 142.