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Fig. 53. — Olivier Évans enfant fait partir un pétard de Noël (page 109).


l’expansion de la vapeur dans le vide suffit à pousser le piston, et à le faire parvenir à l’extrémité du cylindre, avec une vitesse moindre sans doute que si la vapeur agissait à pleine pression, mais toujours suffisante pour lui faire terminer sa course. Il résulte de là que, la vitesse du piston étant progressivement diminuée et devenant presque nulle au moment où il atteint le bas du cylindre, les chocs qui pouvaient compromettre le jeu de la machine se trouvent annulés. Il en résulte encore, et c’est là l’avantage principal, que la consommation du combustible est diminuée, puisque l’on envoie dans le cylindre une quantité de vapeur moindre que si l’on agissait à pleine pression.

Cette disposition, qui n’avait été adoptée par James Watt (en 1782) que pour adoucir les mouvements de la machine à vapeur, et remédier à des chocs trop violents, a été promptement généralisée après lui dans le but d’économiser le combustible. La détente fut d’abord produite en arrêtant l’entrée de la vapeur dans le cylindre à un certain moment de la course du piston, grâce au jeu du tiroir, c’est-à-dire d’une lame métallique qui vient fermer, à un moment donné, l’orifice d’entrée de la vapeur dans le corps de pompe. Mais le constructeur anglais Arthur Wolf, pour mettre plus largement en pratique l’emploi de la détente, changea complétement la disposition des cylindres à vapeur. À côté du cylindre ordinaire, il en disposa un second, plus petit. La vapeur arrive à pleine pression et avec une tension de 4 à 5 atmosphères dans ce premier corps de pompe, et elle agit sur le balancier avec cette intensité mécanique. Mais la partie inférieure du petit cylindre communique, par