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En se déplaçant ainsi à l’intérieur de la capacité du corps de pompe, cette plaque a pour effet de fermer et d’ouvrir successivement une communication qui existe entre la partie supérieure et la partie inférieure du cylindre ; selon que cette ouverture est ouverte ou fermée, la vapeur peut s’introduire au-dessous ou au-dessus de la tête du piston.

C représente la tige du piston. Au moyen du parallélogramme articulé OO, cette tige transmet son mouvement au balancier, de manière à lui imprimer un mouvement de va-et-vient autour de son axe E. À l’extrémité F du balancier est attachée une bielle, ou tige, G, qui vient s’articuler avec le bouton de la manivelle fixée à l’extrémité de l’arbre K, pour communiquer à cet arbre un mouvement de rotation. LL est la roue, ou le volant, destinée à prévenir les irrégularités d’action du balancier, en répartissant les inégalités de son mouvement sur une grande masse placée à une certaine distance de l’axe de l’arbre. M est le régulateur à force centrifuge ; lié par une courroie à l’arbre de la machine, il est destiné à régler l’entrée de la vapeur dans le cylindre, et à imprimer au mouvement une marche uniforme.

Le condenseur, qui se trouve caché dans la figure 67, est disposé immédiatement au-dessous du cylindre. C’est une capacité communiquant, par un large tube, avec le cylindre, et qui se trouve incessamment parcourue par un courant d’eau froide, destinée à produire la condensation de la vapeur. L’eau qui doit servir aux besoins de cette condensation, est empruntée à une source ou à un cours d’eau voisin, à l’aide d’une pompe aspirante et foulante. Cette pompe est mise en action par une tige que l’on a représentée sur la figure 67 par la lettre I ; cette tige, reliée au balancier de la machine, lui emprunte son mouvement.

La capacité du condenseur se trouverait bientôt remplie d’eau, si une pompe ne l’extrayait à mesure qu’elle s’y accumule : tel est l’objet que remplit la pompe dont la tige est représentée, sur la figure 67, par la lettre J. On la désigne communément sous le nom de pompe à air, parce qu’en même temps qu’elle extrait l’eau qui remplit le condenseur, elle en retire aussi l’air qui se dégage de l’eau froide lorsqu’elle arrive dans la capacité du condenseur où le vide existe partiellement.

L’eau chaude extraite du condenseur par la pompe à air, se rend dans un réservoir d’où elle s’échappe hors de l’usine à l’aide d’un trop-plein. Cependant cette eau n’est pas rejetée tout entière ; une petite partie en est aspirée par une pompe, nommée pompe alimentaire, qui la refoule dans la chaudière, pour remplacer celle qui a disparu sous forme de vapeur. La tige de la pompe alimentaire est indiquée sur la figure 67 par la lettre H. Comme la pompe à air, on voit qu’elle est mise en action par le balancier de la machine auquel elle se trouve liée.

La figure 68 est une coupe de la même machine, faite à une plus grande échelle, et qui est destinée à montrer les dispositions intérieures et le jeu de l’appareil de condensation. En sortant du cylindre A, la vapeur s’échappe par le tuyau d dans le condenseur e. L’eau s’introduit dans ce condenseur, par un tube muni d’un robinet g, qui règle la quantité d’eau qui s’introduit dans le condenseur. Le piston h muni de deux soupapes i, i appartient à la pompe à air, c’est-à-dire à la pompe qui a pour fonction de retirer constamment l’eau qui s’accumule dans le condenseur, et qui s’est échauffée par suite de la liquéfaction de la vapeur. Ce piston est manœuvré par une tige P qui se rattache au balancier.

L’eau chaude extraite du condenseur se rend dans une bâche l. La plus grande partie de cette eau s’écoule au dehors par un trop-plein ; mais une certaine quantité en est aspirée par la pompe alimentaire m, pour aller remplacer dans la chaudière l’eau qui en a disparu à l’état de vapeur. Quand le piston m de cette pompe alimentaire s’élève par l’action de la tige R, l’eau de la bâche l est aspirée