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Fig. 74. — Le mouton à vapeur.


rable pour ne produire qu’un effort très-faible, applicable à un travail particulier. Aujourd’hui, au lieu d’une seule machine imprimant, par des transmissions, le mouvement à tous les outils de l’atelier, on a autant de petites machines que d’établis ou de groupes d’outils. Une chaudière unique envoie la vapeur qui, se divisant dans un grand nombre de tubes secondaires, va porter à la fois le mouvement et la force en un grand nombre de points ; de telle sorte que l’ouvrier, en ouvrant seulement un robinet, a sous la main la puissance mécanique dont il a besoin, sans qu’il soit nécessaire de recourir aux courroies, aux embrayages, etc.

On a pu, grâce à ce nouveau système, appliquer à chaque travail le type de machine à vapeur qui lui est le mieux approprié.

Un simple cylindre avec son piston placé de haut en bas, suffit pour composer le mouton à vapeur. En tournant un robinet pour l’admission de la vapeur, l’ouvrier, comme on le voit dans la figure 74, qui représente le mouton à vapeur, élève à la hauteur nécessaire la lourde masse métallique qui doit faire office de marteau. Il la fait retomber